Inauguration de la cuisine centrale du CPAS

Ce mercredi 12 octobre, le CPAS de Namur a inauguré les nouvelles installations de sa cuisine centrale.
Ce nouvel outil, situé au pied de la future maison de repos d’Erpent, est l’aboutissement d’un beau projet collectif au service des namuroises et namurois.

C’est en 2015, sur décision du Bureau Permanent du CPAS qu’est initiée la première ébauche de ce qui deviendra la cuisine centrale.
D’abord concrétisée dans les cuisines de la maison de repos d’Harscamp, c’est aujourd’hui, après 2 ans de travaux et un budget de 2.000.000€ financé sur fonds propres par le CPAS, que de nouvelles infrastructures pour la cuisine centrale voient le jour.

Cette dernière fournit depuis le 15 septembre dernier les repas de l’ensemble des résidents et résidentes des 5 maisons de repos namuroises gérées par le CPAS (Maison d’Harscamp, La Closière, Les Chardonnerets, Le Grand Pré et Saint-Joseph) ainsi que pour notre service de repas à domicile. Les repas fournis sont produits en liaison froide afin de garantir une chaine de conservation optimale. Une cuisine relais est maintenue dans chacune des maisons de repos afin de réchauffer les repas.

Depuis le début de ce mois d’octobre, les élèves de la section primaire du Collège Notre-Dame de la Paix d’Erpent bénéficient également des repas préparés au sein de la cuisine centrale. Il en ira de même, en septembre 2023, pour l’ensemble des élèves scolarisés au sein de l’enseignement communal namurois.

Le CPAS espère, à terme, développer de nouveaux partenariats et permettre la préparation quotidienne de 2500 repas. L’objectif étant de développer un outil propre à la Ville de Namur et au CPAS, afin de proposer, à des collectivités, des repas sains, de qualité, issus de produits locaux et responsables écologiquement.

EN PHASE AVEC LE GREEN DEAL « CANTINES DURABLES » 2.0

Dès février 2020, le CPAS a signé le Green Deal, s’engageant ainsi à offrir une alimentation plus durable. Souhaitant intensifier cette démarche, il a adhéré au Green Deal 2.0 le 25 avril 2022, impliquant dès lors toute sa future cuisine centralisée, son personnel, de même que les résidents et résidentes des maisons de repos.
Au travers de cette adhésion, le CPAS de Namur vise une labellisation permettant de concrétiser et valoriser ses engagements.
D’ici quelques mois, le CPAS ambitionne d’obtenir 2 radis, gage de la qualité des repas fournis.

VERS UN DEVELOPPEMENT DE L’OUTIL

Depuis quelques mois, en collaboration avec notre actuel partenaire « Best Deal » pour l’achat des denrées alimentaires à budget garanti, le SACE (Service Air Climat Energie) de la Ville de Namur, « Manger Demain », l’asbl « RCR » et « Paysans Artisans », le CPAS de Namur propose, mensuellement, une journée « alimentation locale » afin de rapprocher les consommateurs et les producteurs. Des activités intergénérationnelles, avec des écoles communales, sont également réalisées lors de ces journées.
Pour le CPAS, il s’agit à présent de développer cet outil performant à destination de collectivités en proposant des repas de qualité s’inscrivant dans une dynamique d’alimentation durable.

Prise de parole de Philippe Noël, Président du CPAS

« Je suis vraiment très heureux d’être avec vous ce jour afin que nous puissions ensemble, inaugurer les nouvelles installations de la cuisine centrale de notre CPAS. Il s’agit ici de l’aboutissement d’un ambitieux projet, devenu dès à présent un outil efficace au service des collectivités namuroises, et donc des citoyennes et des citoyens namurois. Notre cuisine centrale se positionne comme une réponse cohérente à de grands enjeux actuels, qu’ils soient écologiques, sociaux ou de santé publique. La relocalisation de l’économie, la durabilité, les économies d’énergie, la maîtrise du budget, le respect des seniors et l’accès au plus grand nombre à une alimentation de qualité… sont des éléments sur lesquels nous souhaitons nous positionner activement

Mais avant tout, pourquoi une cuisine centrale ? En 2015, lors de la précédente législature, l’objectif des membres du Bureau permanent du CPAS est de créer, ici, au pied de la future maison de repos la Closière, une cuisine centralisée. Avec l’objectif clair de fournir, au sein d’une même structure, des repas de qualité pour l’ensemble des résidents et résidentes de nos différentes maisons de repos mais également pour d’autres. Tout en gardant la maitrise complète sur la production des repas, les volontés affichées sont multiples : on citera la réduction des coûts grâce aux économies d’échelle, l’augmentation de la qualité des marchandises et donc des repas fournis aux bénéficiaires, mais aussi l’amélioration du bien-être du personnel (par l’acquisition d’un matériel neuf permettant un meilleur confort d’utilisation) et, enfin, des économies d’énergie liées à ce nouveau bâtiment.

Et pour transformer cette belle idée en réalisation pleinement aboutie, il nous (vous) aura fallu du temps, de la créativité, de la ténacité, du travail, de la motivation, de l’imagination et de l’énergie. Ce projet a rassemblé un grand nombre de personnes. Au sein de notre administration d’abord dans laquelle un grand nombre de services ont été mis à contribution, comme le département technique, les différentes maisons de repos et leur coordination, la ligne hiérarchique du CPAS, etc. mais également des partenaires externes. Je les remercie d’ores et déjà pour leur investissement (mais j’y reviendrai)

Parallèlement aux différentes étapes nécessaires à la création de notre cuisine centrale, nous avons initié un autre beau parcours, afin de permettre à notre cuisine centrale de s’intégrer pleinement dans les ambitieux défis que nous devons, toutes et tous, relever. En effet, le CPAS de Namur est engagé au sein du programme Green Deal cantines durables depuis 2020. Nous avons intégré pleinement le processus en 2022, en nous engageant à rentrer dans une méthodologie de labélisation (au travers de la dynamique de « cantines durables » du Green Deal 2.0), garant de la qualité des repas fournis, mais également de la dimension pleinement écoresponsable de ceux-ci. Ce processus devrait aboutir d’ici juin 2023 (c’est en tout cas notre ambition) à la reconnaissance du label « 2 radis » de ce processus de labellisation. A ce jour, 13 des 20 critères pour l’obtention du premier sont tout à fait acquis, et les autres critères sont en cours d’acquisition.

Un des enjeux présents dans ce Green Deal cantines durables est la relocalisation de la production alimentaire, qui, nous pouvons en faire le constat tous les jours, s’avère de plus en plus important : économiser l’énergie, limiter les émissions de CO2, favoriser des emplois locaux de qualité… Les raisons de vouloir tendre à cet objectif ne manquent pas. C’est pourquoi je suis fier, aujourd’hui, d’ancrer pleinement la cuisine centrale au cœur de cette dynamique. En effet, en plus de garder locale la fabrication des repas sur le territoire de notre commune (qui est trop régulièrement sous-traitée et délocalisée), les aliments travaillés ici seront au maximum issus de producteurs locaux. Nous serons donc naturellement un partenaire de la Ville de Namur et de son projet d’acquisition de terre agricole, à l’initiative de ma collègue Echevine Charlotte Mouget, afin de développer une offre alimentaire la plus locale possible.

Poursuivons notre histoire. La cuisine centrale a donc vu ses premiers plans ébauchés en 2016, par le bureau d’architecture Atelier d’architecture et d’urbanisme SA, qui a suivi le dossier depuis le début, épaulé par ERM Project. Après un permis d’urbanisme obtenu en février 2017 et un parcours administratif d’obtention d’autorisations, les travaux ont pu démarrer en 2020, confiés, en plusieurs lots, à la société Koeckelberg, pour la construction du bâtiment et à GBM, Froirecka et la SABEMAF pour l’installation du matériel spécifique. Il aura ensuite fallu 2 ans de travaux, démarrés en février 2020, un budget total de 2 000 000 € (pour la cuisine centrale) dégagé sur fonds propres pour arriver, en juin 2022, à la réception des travaux. S’en est ensuite suivi un déménagement en septembre et notre belle cuisine (vous aurez l’occasion d’en juger par vous-mêmes d’ici quelques minutes), de plus de 1000 mètres carrés, est à présent pleinement fonctionnelle et en activité. Elle alimente, depuis plusieurs semaines déjà, l’ensemble de nos maisons de repos et résidences services en repas de qualité, durables et écologiquement responsables.
Le système choisi, afin de garantir une hygiène et une sécurité alimentaire optimale, est la liaison froide, avec le maintien, dans chaque maison de repos, d’une cuisine relais, permettant de réchauffer les repas distribués. Ce projet a nécessité une bonne coordination et une réorganisation importante des services, que je tiens particulièrement à remercier pour ces adaptations.

Outre les repas des maisons de repos et des résidences services, ce sont également les repas livrés à domicile qui sont préparés ici. Ce service, à la disposition des namuroises et namurois de plus de 60 ans (ou disposant d’un certificat médical attestant de difficultés), est une maille essentielle au maintien à domicile des personnes fragilisées, en permettant, pour un prix démocratique et adapté aux revenus de la personne, la livraison de repas de qualité et équilibrés. Ce service permet également le passage quotidien ou régulier d’une personne au domicile et est donc un acteur essentiel de prévention et de sécurité.

En plus de ces différents services du CPAS, nous avons débuté depuis quelques jours notre premier partenariat, avec le Collège Notre-Dame de la Paix d’Erpent. Nous tenions chaleureusement à les remercier de nous avoir confié, depuis le 3 octobre, la confection des repas pour les élèves de l’enseignement primaire. Les élèves de l’enseignement maternel devraient, eux aussi, bientôt pouvoir bénéficier de nos services. Ce sont environ 40 enfants qui, chaque jour, bénéficient de nos repas. Nous espérons qu’ils seront plus nombreux dans les prochaines semaines grâce à la découverte de ce nouveau service proposé par l’institution.

Après le passé et le présent, place à l’avenir ! A terme, c’est jusqu’à 2500 repas par jour qui pourront être préparés ici, aux services des collectivités namuroises, et donc des citoyens et citoyennes. Dès l’année scolaire prochaine, c’est l’ensemble des élèves fréquentant l’enseignement communal namurois qui pourront bénéficier de repas réalisés ici.
Nous en sommes certains, de nouveaux partenariats pourront voir prochainement le jour, dans l’optique de fournir un service efficient et compétitif, mais aussi d’œuvrer pour la promotion d’une alimentation saine, de qualité, ancrée dans son territoire et écologiquement responsable.

Une autre caractéristique de notre cuisine, tout comme celle de la future maison de repos qui est construite en parallèle (et qui pourra prochainement accueillir les résidentes et résidents hébergés actuellement à la Closière), concerne son efficience énergétique. Cet élément majeur, plus que jamais au cœur de l’actualité, a été prévu dès le cahier des charges pour correspondre aux normes d’un bâtiment passif.

Je veux ici, sincèrement, adresser mes plus vifs remerciements à l’ensemble des actrices et acteurs, qui par leurs contributions diverses et variées, on permit à ce projet de devenir une réalité.
Je pense aux membres du Bureau Permanent et du Conseil de l’Action sociale, présents et passés, pour avoir initié, soutenu, et cru en ce projet, mais également les membres de l’administration qui ont grandement participé à sa réussite, les opérateurs chargés de sa construction et de sa mise en œuvre, le bureau d’architecte AAU et ERM project qui ont conçu et suivi le chantier des cuisines, le bureau d’étude Sechehaye et Mme Hennuset qui nous ont accompagnés dans ses réalisations, et enfin nos partenaires « Best Deal » et « Manger demain » qui nous accompagnent dans notre volonté de nous inscrire dans le volet Green Deal cantines durables.
Comme dans toute inauguration, le chemin n’est pas fini, et il nous reste des défis et du travail devant nous, dans une logique d’amélioration permanente. Que ce soit via la création de nouveaux partenariats, ou la poursuite de notre chemin vers la reconnaissance cantine durable. Mais, avec un outil aussi performant à notre disposition, je suis sûr que nous pouvons regarder devant nous sereinement. »