Vie politique : conseil communal budgétaire du 20 décembre 2022

Budget #ProjetsVille #ProjetsDurables

 

Intervention de notre cheffe de groupe Caroline Quintero :

 

« Madame la présidente,

Monsieur le bourgmestre,

Mesdames les conseillères et messieurs les conseillers,

Mesdames et messieurs membres de l’administration,

Chères Namuroises, chers Namurois,

 

Responsable! C’est probablement le terme qui caractérise le mieux les travaux budgétaires de l’équipe communale.

 

Les obstacles pour la confection de ce budget ont été nombreux et les causes de ces obstacles, ont principalement été extérieures.

 

Les 3 principales causes sont les suivantes :
1- L’impact financier de la crise covid, à peine dernière nous ;

2- L’impact des indexations des salaires, mécanisme pourtant indispensable ;

3- L’explosion des coûts énergétiques (électricité, gaz, carburant…) qui est d’autant plus importante pour une Ville de la taille de Namur ayant un parc de bâtiments publics conséquent (ex: 22 établissements scolaires communaux).

 

Ces nouvelles réalités ont donc des conséquences extrêmement lourdes sur notre budget, ce qui nous empêche d’être à l’équilibre. Les charges pour une commune comme la nôtre sont en effet colossales.

 

Une des options possibles, aurait pu être d’opérer à une vague de licenciement, ce que le collège a souhaité éviter, et nous nous en réjouissons.

 

Bien sûr, il faudra se serrer la ceinture dans bien des services.
Bien sûr, la diminution des crédits de fonctionnement se marquera au niveau du quotidien des agents et agentes de l’administration.
Et bien sûr, la sobriété énergétique dans le cadre des missions réalisées par la Ville pourrait apparaître comme une source d’inconfort.

Cependant, derrière ces restrictions nécessaires, il s’agit d’une nécessité d’adapter nos comportements à une réalité qui s’impose à nous.
Derrière chacune de ces petites actions se retrouve la même volonté de faire face, sobrement et de manière proportionnelle à une situation macro-économique qui malmène nos institutions publiques.

 

Nous aurions pu adopter une attitude passive face à cette conjoncture : ne rien faire en attendant qu’un pouvoir subsidiant apporte des solutions à cette situation intenable à long terme. Et le plan Oxygène que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises lors de nos échanges apporte une partie de cette solution. Mais ce n’est pas l’unique option prise par notre collège communal.

 

En effet, afin de définir une trajectoire soutenable à moyen terme, le collège a adopté une attitude responsable ; entre efforts nécessaires et maintient tant du personnel que des missions réalisées par la Ville.

 

Au même titre que la Ville, les entités consolidées que ce soit le CPAS, la zone de secours ou encore la zone de police, doivent également adopter la même attitude de responsabilité : réaliser des efforts, certes, mais avec un soutien toujours affirmé de la Ville.

 

Ainsi, il est utile de noter que la dotation communale à destination du CPAS, dont les missions sont oh combien essentielles en ces temps très difficiles, a été augmentée de plus de 2 millions d’euro, là aussi pour non seulement garantir toutes les tâches/missions à finalité sociale mais aussi afin d’éviter tout licenciement au sein de l’institution sociale de notre Ville.

 

L’effort demandé aux services communaux et aux entités consolidées est aussi sollicité auprès des très nombreux organismes que la Ville soutient depuis des années. Et le bourgmestre l’a évoqué : toutes les structures voient leur aide financière diminuer de 10%. Ce ne sera pas simple pour ces structures mais il est nécessaire que l’effort soit collectif et solidaire pour éviter que des mesures bien plus impactantes ne doivent être prises dans un avenir plus ou moins proche.

 

Nous en profitons pour remercier tous les services de la Ville et du CPAS. Déjà pour tout leur travail dans ces moments très compliqués.

 

La Sonefa, qui joue un rôle essentiel pour la petite enfance, a bénéficié d’un traitement de faveur en se voyant proportionnellement moins impactée que d’autres organismes subsidiés. C’est heureux, vu les défis de l’accueil de la petite enfance et le plan cigogne qui devrait nous permettre d’ouvrir des places, ce qui n’est pas sans coût pour l’asbl.

 

Les associations sociales sont quant à elles immunisées, afin qu’elles puissent continuer leur rôle ô combien indispensable lors de ces périodes turbulentes.

 

Dans ce contexte, le budget extraordinaire n’est pas en reste. L’augmentation des coûts de matières premières, l’augmentation des taux d’intérêt, … sont autant de facteurs qui, eux aussi, ont impacté les projets associés aux investissements. Cela a abouti à reporter un certain nombre de projets.

 

Heureusement, des projets qui nous tiennent, nous écologistes, particulièrement à cœur sont maintenus :

 

  1. La végétalisation des cours d’école: aménagements raisonnables pour que les cours soient des lieux agréables pour permettre notamment “l’école du dehors”, des aménagements utiles pour le bien-être des enfants, et qui contribuent à lutter contre la violence et/ou le harcèlement scolaire. Espaces qui seront également des zones “Oasis” càd des espaces de fraîcheur et de convivialité.
  2. Les travaux de rénovation de certaines écoles dont les besoins en isolation, de réorganisation des locaux, pour un confort minimum, sont primordiaux, ainsi que la poursuite du travail vers des “écoles numériques” pour principalement permettre à chaque élève d’avoir accès aux outils technologiques, contribue à réduire les inégalités.
  3. La réalisation de projets pour le développement de logements ; qu’ils soient légers (avec un projet de lotissement pour un public mixte) ou traditionnels.
  4. Les espaces verts et la piétonisation avec la poursuite des projets de transition écologique au sens large : la réalisation du Parc des Dames Blanches, futur espace vert au centre-ville, des plantations agricoles pour prévenir les conséquences d’inondations éventuelles, des équipements de végétalisation de parcs et jardins, etc.
  5. Les travaux d’isolation énergétiques qui seront orientés par des moyens importants mis dans des audits énergétiques, pour les bâtiments les plus énergivores.
  6. Le soutien à la relocalisation nécessaire de notre alimentation à travers divers investissements.

 

Ces projets maintenus pour les écoles d’une part et les projets verts démontrent que, malgré les obstacles, la Ville poursuit sa mue dans un contexte de transition climatique, tout en mettant un accent significatif dans les missions liées à la Cohésion sociale, à l’éducation et à la petite enfance. Miser sur un investissement de qualité dès le plus jeune âge est un projet que toute ‘société’, Ville soucieuse de son avenir, devrait prioriser.

 

Dans ce cadre, et sans que cela ne vienne alourdir les finances communales, soulignons les nouveaux projets mis en route et axés sur la petite enfance: en effet, avec notamment le lancement d’un GT ‘pauvreté infantile’ par notre échevine, qui a tout son sens pour tenter de répondre aux défis sociaux et sociétaux actuels et à venir.

 

En conclusion, vous aurez compris que le groupe écolo soutient le budget 2023 qui nous est proposé ce soir. Car, derrière cette attitude responsable, nous sommes convaincus qu’en faisant les efforts nécessaires dès à présent tout en préservant l’essentiel, nous pourrons dessiner les lignes d’un avenir plus solidaire, plus vert et plus participatif. »