Vie politique : conseil communal du 14 février 2023

Interventions de nos 2 conseillères, Carolina Quintero et Anne Degand

  1. Budget 2023 / zone de police #SoutienEcolo

Les enjeux auxquels doit faire face notre zone monocommunale sont multiples

Il est important de souligner combien les membres du personnel de police contribuent aux difficiles équilibres d’une cohabitation harmonieuse de chacune et chacun qui vit, travaille, visite ou simplement traverse notre commune

Le groupe écolo espère donc un meilleur soutien structurel des nombreuses missions des polices locales par le niveau fédéral

Il est nécessaire qu’à l’image des autres entités fédérées de notre commune, la zone de police puisse adéquatement soutenir les efforts financiers auxquels nous devons faire face. Cela, sans mettre à mal ses missions et, comme pour la Ville et le CPAS, sans devoir procéder à des licenciements au sein de ses effectifs

À travers son appui à ce budget, écolo soutient les efforts poursuivis dans sa lutte contre le trafic de drogue qui prend, malheureusement, de l’ampleur et qui vise un public toujours plus large

« Nous soutenons toutes les initiatives d’ampleur pour tenter de lutter contre ce fléau et prions de nos vœux pour que la collaboration avec le parquet puisse traduire cette priorité en condamnation qui montre la détermination conjointe à ne pas se laisser dépasser par ce phénomène

Les missions de la police participent à l’harmonie que nous devons viser entre toutes les composantes de la vie namuroise »

  1. Sécurité et dégradations aux Abattoirs de Bomel #VieDeQuartier

Notre conseillère Carolina Quintero a fait part des dangers liés au retrait des bornes et de leur remplacement par des caméras ANPR aux abords du Centre Culturel de Namur

« Etant habitante de ce quartier et mes enfants fréquentant les activités des Abattoirs et la plaine de jeu, j’ai pu constater que ce nouveau système engendre une forte insécurité dès lors qu’il étend largement les possibilités d’accès des voitures au site des Abattoirs

La Directrice générale du CCN et du Théâtre Royal de Namur avait confirmé mes propos et avait également expliqué que les dégradations et la saleté ont augmenté depuis que les véhicules y circulent

Mr le Bourgmestre, vous-même aviez estimé qu’en effet à cet endroit, semi-privatif, les bornes auraient dû être conservées. Nous sommes 3 mois plus tard et, malgré les PV envoyés aux automobilistes en infraction, le problème persiste. La barrière physique représentée par les bornes rétractables permettait jadis d’éviter toute erreur des automobilistes

Aujourd’hui, beaucoup s’y aventurent voire s’y garent durant les heures d’ouverture de la zone. Tantôt sciemment, tantôt de bonne foi

De nouveaux panneaux ont été installés fin novembre sur la gauche : un panneau avec le dessin d’une caméra, un autre illustrant la zone piétonne avec le logo d’un adulte tenant un enfant par la main suivi d’informations sur les multiples horaires autorisés aux chargements et déchargements. Et enfin un panneau jaune fluo « Entrer sans autorisation -> Amende de 58€ automatique ». Du côté droit il y a un petit panneau lumineux avec un sens interdit. Cette multiplicité de panneaux induit une confusion pour l’automobiliste et l’amène à faire des erreurs

Le résultat est que ce bel espace sécurisé utilisé par les enfants, jeunes et moins jeunes, pour courir, faire du vélo, de la trottinette, jouer … n’est tout simplement plus. Or il s’agit de l’un des rares espaces ouverts et ludiques pour les habitant·es de ce quartier, qui pour beaucoup vivent dans des appartements sans jardin. Avec les beaux jours qui arrivent, la fréquentation de cette esplanade va augmenter et cette nouvelle cohabitation avec les voitures va provoquer fatalement des accidents. Certains ont d’ailleurs déjà été évités de justesse ! Et un accrochage a eu lieu il y a plusieurs mois avec une poubelle et un réverbère, lesquels attendent toujours d’être réparés

Concernant les incivilités et surtout les tags et dégradations sur les murs de la Bdthèque directement en face de la plaine de jeux ; ne serait-il pas envisageable d’y faire une fresque murale ? L’expérience a déjà démontré que ce genre d’intervention est bien plus respectée qu’un mur uni qui invite telle une toile blanche à être utilisé

Chers membres du Collège, pourriez-vous :

  • Remettre un système avec une barrière physique à la fin de la rue Piret-Pauchet comme cela vient par ailleurs d’être fait pour l’accès via la rue de la Pépinière ? Ainsi pour les automobilistes il sera clair qu’ils ne peuvent traverser l’esplanade et encore moins s’y garer ;
  • Abroger les horaires pour le chargement et déchargement ? Nous ne sommes pas dans le piétonnier de Namur, les besoins sont différents, de si grandes plages horaires d’ouverture n’ont pas de sens à cet endroit-là ;
  • Remettre en état ou remplacer la poubelle accidentée ?
  • Vérifier avec le service de la Culture la possibilité de faire une fresque sur les murs qui sont tagués ? On pourrait imaginer une œuvre qui rendrait hommage à la richesse des ouvrages que la Baie des Tecks détient, soulignons qu’elle possède la collection de bandes dessinées la plus grande du pays…

3. Motion en faveur de la libération d’Olivier Vandecasteele

#SoutienVille #DroitsHumains

RAPPEL DU CONTEXTE

Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire, a été arrêté le 24 février 2022 lors d’un bref séjour en Iran

Condamné à 28 ans de prison, et 74 coups de fouets ! c’est en Janvier 2023 que les charges retenues contre lui ont été dévoilées au terme d’un verdict expéditif du régime iranien, l’accusant, fallacieusement, d’espionnage

Face à ces circonstances dramatiques, un élan citoyen et solidaire tente, par tous les moyens, d’activer la diplomatie et le gouvernement belge en vue d’obtenir sa libération

Afin de marquer son total soutien à cette demande légitime, le Conseil communal à l’unanimité, propose d’adopter la motion suivante :

MOTION

Considérant que le travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele a été arrêté arbitrairement le 24 février 2022 par les autorités iraniennes pour cause d’espionnage ;

Considérant qu’en exécution de cette arrestation Olivier Vandecasteele a été emprisonné ;

Considérant que l’emprisonnement dans la prison d’Evin de février à août 2022 est intervenu dans des conditions déplorables et inhumaines ;

Considérant qu’il se trouve actuellement dans un lieu inconnu dans des conditions assimilables à une disparition forcée ;

Considérant qu’en presque un an maintenant, malgré́ une insistance répétée, l’Ambassadeur belge n’a obtenu que 6 visites consulaires sous haute surveillance ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele n’a dès lors pas le droit d’évoquer les sujets qu’il souhaite lors de ces entretiens ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele a informé́ les services consulaires de la circonstance qu’il a été obligé́ de comparaitre devant un tribunal à l’insu des autorités belges locales et de ses avocats iraniens ;

Considérant que son « avocat » désigné́ par le tribunal n’a jamais pris la parole pendant son « procès » ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele a également signalé avoir été condamné pour toutes les charges retenues contre lui sans avoir été autorisé à communiquer sur ces charges ;

Considérant que cette injustice, le manque de perspectives pour Olivier Vandecasteele ainsi que ses conditions de détention ont sérieusement altéré sa santé et entamé sa capacité́ de résistance tant physique que mentale ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele a entamé́ une grève de la faim depuis la mi-novembre ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele est à l’isolement complet depuis près d’un an dans un lieu inconnu et qu’il est détenu dans des conditions inhumaines, ce qui est considéré comme de la torture par les Nations Unies et Amnesty International ;

Considérant que le Parlement fédéral a adopté le 20 juillet 2022 le projet de loi d’assentiment à plusieurs traités, dont celui qui organise la possibilité de transfert de prisonniers entre la Belgique et l’Iran ;

Considérant que ce traité ouvrait la porte à un échange de prisonniers, d’un côté, le diplomate iranien, condamné en 2021 en Belgique à 20 ans de prison pour un projet d’attentat en France, et, de l’autre, Olivier Vandecasteele ;

Considérant que la Cour constitutionnelle a décidé le 8 décembre 2022 de suspendre la loi d’assentiment au traité qui permet le transfert ;

Considérant qu’Olivier Vandecasteele a été condamné à une peine de 28 ans de prison en raison d’accusations d’espionnage ;

Considérant que la famille et les proches d’Olivier Vandecasteele sont anéantis par cette situation ;

Considérant la mobilisation citoyenne en soutien à Olivier Vandecasteele, notamment au travers d’une pétition ayant recueilli plus de 39.000 signatures et de différentes actions de sensibilisation en Wallonie Picarde, mais aussi à l’échelle du pays et même au-delà de ses frontières ;

Le Conseil communal de Namur unanime exhorte :

  • Le Gouvernement fédéral, l’Ambassadeur de Belgique en Iran et l’Ambassadeur d’Iran en Belgique de mettre en œuvre toutes les procédures diplomatiques possibles pour faire libérer Olivier Vandecasteele en urgence ;
  • Le Gouvernement fédéral, l’Ambassadeur de Belgique en Iran et l’Ambassadeur d’Iran en Belgique de veiller à la dignité́ des conditions de détention d’Olivier Vandecasteele ;
  • Le Premier Ministre, le Ministre de la Justice et la Ministre des Affaires étrangères de prendre toutes initiatives internationales utiles, par exemple sous la forme d’un nouveau traité ou d’une nouvelle déclaration internationale, contre les prises d’otages étatiques, aux fins d’obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele dans les meilleurs délais