Vie politique : Conseil communal du 25 avril 2023

La séance débute par le Conseil de police durant lequel 2 de nos conseillères sont intervenues

  • Intervention de @Patricia Grandchamps suite à la présentation de la lettre de mission du chef de corps #police #missions

Les points positifs que notre groupe écolo tient à souligner pour que « notre police soit une police au service des citoyens et citoyennes » :

  • Le développement de valeurs qui nous parlent et qui ne coulent pas toujours de source dans le monde policier :
    • L’intégrité
    • L’ouverture d’esprit : égalité des chances, neutralité, diversité
    • Le respect et le travail contre les préjugés
    • La fierté, la dignité mais un refus de l’arrogance
  • Les actions mises en œuvre et développées :
    • La police de proximité, avec une volonté de simplification de la charge administrative qui va dans le bon sens
    • L’assistance aux victimes avec une attention particulière pour la prise en charge des violences intra familiales [Espace VIF], les violences sexuelles [CPVS], pour la formation indispensable des policiers afin d’améliorer notamment l’accueil et le climat de confidentialité
    • L’intégration d’actions en lien avec le développement durable : la rationalisation du charroi, la réduction des plastiques, la mobilité douce des travailleurs et travailleuses

Toutefois un bémol concernant la sécurité routière : le stationnement, la sécurité dans les villages et l’attention aux usagers les plus faibles tels que les piétons et cyclistes : « la police y travaille mais en faire une des priorités, c’est encore mieux ! »

  • Question de @Anne Hubinon sur le Cyberharcèlement #police #accueil

Une question sur le rôle de la police concernant les dangers auxquels sont exposés principalement les jeunes sur les réseaux sociaux. En effet, se tourner vers la police en cas de harcèlement est une solution préconisée, mais les choses semblent être toutefois compliquées :

  • Comment la police communale peut-elle, dans le cadre qui est le sien, aider les citoyens, afin d’être perçue comme protectrice et non coercitive dans ce domaine ? Quel rôle peut-elle jouer ?
  • Ces questions de cyberharcèlement, qui font tant de dégâts en termes de santé mentale, et pour lesquelles, sans doute, tout est fait, même auprès des plus jeunes, tant à l’école qu’en aidant les professionnels de l’enfance, sont-elles une priorité, d’une façon ou d’une autre ?
  • Nos agent·es, et notamment ceux qui assurent l’accueil, sont-ils/elles sensibilisé·es, voire formé·es à ces questions ? Quels moyens sont mis à leur disposition ?
  • Et enfin, si la police communale n’est pas en capacité d’assurer elle-même le suivi de ces dossiers, tant les réalités sont complexes et changeantes, la police fédérale prend-t-elle le relais ? Comment la population peut-elle savoir à qui s’adresser en cas de besoin ?

Le Bourgmestre énumère la liste des choses en cours d’amélioration en interne comme en externe… telle que l’augmentation de la prise en charge des plaintes…

1. École de Wépion : travaux d’aménagement des cours #végétalisation #écolesplusvertes

Le groupe écolo via sa conseillère @Anne De Gand tient à souligner ce projet ambitieux porté conjointement par les échevines de la transition, de l’éducation et de la participation. En effet, ce projet s’inscrit à la fois dans une démarche de transition écologique, de pédagogie nouvelle et de participation.

La végétalisation des 2 cours d’école de Wépion a été co-conçu avec les élèves et les enseignant·es pour plus de bien-être, de nature et de nouvelles méthodes pédagogiques.

Le principe est ‘simple’, on enlève le béton pour repenser intégralement l’aménagement des aires de jeux selon un modèle appelé « cours Oasis » mené notamment à Paris. Celui-ci consiste à transformer les cours d’écoles (lieux de surchauffe intense liés notamment à l’asphalte) en véritable ilots frais, verdoyants et conviviaux.

Une démarche positive pour la planète, la santé de tous et toutes, et qui contribue à favoriser les apprentissages des enfants qui pourront apprendre dehors.

Les élèves et l’ensemble des équipes éducatives ont été impliqués dans le projet, ainsi que de nombreux services de la Ville. Suite à des ateliers participatifs auxquels les enfants ont pris part, des maquettes 3D ont servi de base à la réalisation de l’avant-projet par les services. L’idée était de réfléchir à la mise en place de végétalisation tout en travaillant sur une meilleure disposition de divers espaces récréatifs.

Selon certaines observations et expériences vécues, la transformation des cours d’école en lieux diversifiés et plus naturels entraine toute une dynamique positive vertueuse. La cour devient un lieu de vie, de bien-être propice à l’apprentissage et aux nouvelles méthodes pédagogiques et à la sensibilisation à l’environnement.

Ainsi, concrètement et grâce à tout ce travail collectif, verront bientôt le jour à l’école de Wépion :

  • Des espaces verts avec des plantations d’arbustes, la pose d’une nappe de paillage, d’une fontaine à eau potable…
  • Des jeux avec des matériaux naturels, des revêtements en dolomie, en copeaux, en sable, la pose de toboggans pour talus, etc.
  • Différentes zones pour observer, se défouler ou bien encore être au calme avec la pose d’assises en rondins de bois, de bancs avec pieds métalliques et lattes en bois.

Désimperméabiliser et repenser les cours d’école, c’est aussi agir contre les changements climatiques, et s’y adapter. Avec un tel projet, c’est très enthousiasmant de découvrir comment chaque acteur (petit ou grand) se met en mouvement pour que les cours d’écoles deviennent de véritables lieux de transition.

2. Question : quel soutien au personnel de Delhaize ? #conflitsocial #droitsdestravailleurs #concertation

Dans le cadre du conflit social majeur chez Delhaize suite à l’annonce de la mise sous franchise d’une partie des magasins actuels, notre groupe écolo via une de ses conseillère @Patricia Grandchamps tient à manifester tout son soutien auprès des 9.200 travailleuses et travailleurs concernés.

En effet, l’impact que cette décision constitue sur les conditions de travail du personnel est conséquente. Certains acquis sociaux sont mis en péril par le changement de commission paritaire : salaires, temps de travail, statuts, etc.

Ensuite, avec la franchise des magasins, ce sont désormais des indépendantes et indépendants qui devront assumer les risques financiers avec éventuellement des licenciements, en cas de coup dur.

Et enfin, le danger pour le secteur de la grande distribution serait que cette absence de concertation sociale ne devienne la norme.

Pour écolo, la qualité de l’emploi, le respect du droit du travail et des droits des travailleuses et travailleurs sont primordiaux. Dans ce cadre, les agissements actuels de Delhaize sont abusifs et doivent donc être dénoncés. Delhaize est une entreprise rentable, qui fait des bénéfices. Or au moment où le conflit social est au plus fort, l’assemblée générale du groupe décide d’augmenter les dividendes de 10% ; c’est inadmissible.

Cette matière est fédérale, nous le savons. D’ailleurs, comme d’autres partis, écolo agit aussi dans les cénacles concernés. Notre parlementaire @Cécile Cornet a déposé plusieurs textes pour dénoncer la situation et proposer des solutions en lien avec le niveau de compétence fédéral.

Bien que cette matière soit fédérale, cette décision aura indéniablement des conséquences sur le plan local. Il y aura des impacts négatifs importants à Namur aussi puisque nous disposons sur notre territoire de 2 magasins concernés par cette franchisation. Alors que la Ville souhaite développer l’emploi à Namur, nous risquons d’en perdre. Le risque est aussi de voir les prix augmenter pour les clients namurois. Cela augmenterait la pauvreté et la précarité. Dans le contexte actuel, chaque euro compte, surtout pour les personnes occupées dans des emplois déjà peu rémunérés et souvent à temps partiel.

Au moment d’écrire ces lignes, la désignation d’un conciliateur social n’a pas porté ses fruits. Certains évoquent des risques d’un durcissement du conflit et une possibilité de basculement dans la violence. Dès lors, à notre niveau, il y a lieu d’agir également et de soutenir les travailleurs et travailleuses de Delhaize.

Ainsi voici ce que la Ville pourrait entreprendre :

  • Organiser une rencontre entre les élu·es communaux, les représentant·es syndicaux des travailleurs des deux magasins situés sur notre territoire (Bouge et Jambes) ;
  • Interpeller Delhaize et symboliquement demander que les actionnaires reviennent sur leur décision et qu’à défaut une vraie concertation ait lieu ;
  • Donner des consignes claires à notre police pour qu’elle ne se rende sur les lieux qu’en cas d’impérieuse nécessité et qu’elle agisse avec le plus grand respect des manifestantes et manifestants. Nous savons que nous disposons d’une police humaine et respectueuse mais quand l’autorité rappelle ce principe et insiste, cela réduit encore tout risque de débordement (pour autant qu’il existe).

3. Motion « Namur, Ville antifasciste » #Namur #terredaccueil #Villesolidaire #Villehospitalière

L’Histoire nous a démontré les terribles ravages que causent les violences d’extrême-droite. Pourtant, le contexte international actuel nous rappelle sans cesse que la lutte antifasciste est un combat continu et qu’il est plus important que jamais de réaffirmer les valeurs de démocratie, de justice et d’égalité qui sont les nôtres.

Depuis plusieurs années, nous constatons la montée des populismes d’extrême droite un peu partout dans le monde. L’Union européenne est loin d’être épargnée. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la situation en Italie, en Pologne, en Hongrie ou en France. En Belgique, les prochaines élections en Flandre s’annoncent particulièrement sombres. Et s’il semble que le territoire wallon continue de résister à la percée de partis d’extrême-droite, nous aurions tort de nous considérer comme immunisé·es. Les réunions organisées par des groupuscules dans différentes villes wallonnes nous rappellent leur existence et leur volonté de s’organiser.

Le contexte de crises successives que nous traversons depuis plusieurs années constitue un terreau favorable à la montée des idées d’extrême droite. Les résultats de la récente enquête « Noir-Jaune-blues » nous alertent d’ailleurs sur le désenchantement démocratique au sein de la population et sur l’existence d’une tentation autoritaire de plus en plus marquée.

Ces partis et mouvements jouent sur les peurs de la population, alimentent la méfiance de cette dernière envers la démocratie et tendent à désigner des boucs émissaires responsables de tous les maux. Partout, les partis et mouvements d’extrême-droite prônent la haine et le rejet des minorités, qu’elles soient nationales, ethniques, religieuses ou raciales. L’extrême droite promeut le racisme et l’antisémitisme. Elle cible également les minorités de genre et communautés LGBTQIA+ qui voient leurs droits fondamentaux remis en cause partout lorsque le fascisme est au pouvoir. Les situations en Italie, en Hongrie et en Pologne en constituent de parfaites illustrations.

A côté d’une volonté d’imposer des idées réactionnaires et une société autoritaire, l’extrême-droite est également responsable, chaque année, de plusieurs attentats mortels. Là encore, la Belgique est concernée par cette menace. Rappelons le cas du militaire d’extrême-droite Jürgen Conings, en fuite après avoir volé des armes et recherché durant plusieurs semaines. De même, un projet d’attentat d’extrême droite a été déjoué en Flandre, en septembre 2022. Le Centre de Recherche et d’Information Socio-Politique (CRISP) nous rappelle d’ailleurs que les menaces liées à l’extrême-droite en Belgique suscitent un important regain d’intérêt de la part des Services de renseignements depuis 2019.

Les valeurs antifascistes ont toujours été centrales sur le territoire namurois. Elles en constituent l’ADN. Membre du réseau Territoires de la Mémoire, la Ville de Namur est une terre d’accueil, une ville solidaire et hospitalière. Elle l’a encore montré récemment, lors de l’accueil des réfugié·es ukrainien·nes. Elle compte sur son territoire deux Centres d’accueil, avec un tissu associatif très actif et des collaborations importantes entre le terrain et les autorités communales.

La lutte contre le racisme et les violences liées au genre constituent également des priorités pour la Ville de Namur. En témoignent notamment l’organisation d’une étude en 2023 portant sur le racisme et les discriminations envers les populations afrodescendantes namuroises, la rénovation complète du Musée africain de Namur, l’étude relative à la discrimination au logement sur le territoire, l’élaboration d’un plan Mix’Cité ou encore l’ouverture prochaine d’un Espace VIF dédié à la prise en charge des violences intrafamiliales.

La Ville est aussi engagée dans des animations d’éveil à la démocratie et à la citoyenneté dans les écoles dans le but de sensibiliser les jeunes générations et de perpétuer le nécessaire travail de mémoire.

Ces valeurs que la Ville de Namur défend ardemment doivent être réaffirmées et défendues contre les idées d’extrême-droite. Namur jouit d’une valeur symbolique importante, en tant que capitale de la Wallonie et hôte d’institutions politiques majeures. Elle se doit de résister activement contre cette idéologie de haine et continuer de promouvoir le vivre-ensemble.

Enfin, sur le plan légal, rappelons que :

  • Les engagements européens et internationaux pris par la Belgique pour le respect des droits fondamentaux des personnes et en particulier des plus vulnérables : Déclaration universelle des droits humains, Convention européenne de sauvegarde des droits humains, Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ;
  • La loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre certaines formes de discrimination et la Loi du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie ;
  • La loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis par le régime nazi pendant la seconde guerre mondiale ;
  • Les dispositions du Code pénal punissant les délits de haine ;
  • La Charte de la Démocratie renouvelée par les partis se présentant aux élections dans l’espace francophone renouvelée le 8 mai 2022.

Pour tous ces éléments, le groupe écolo propose l’adoption d’une motion « Namur, ville antifasciste ».

Ce faisant, Namur s’engagerait à :

  • Empêcher, par tous les moyens légaux, la diffusion de propos incitant à la haine, au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, ou autres propos de haine envers des minorités, à Namur ;
  • Empêcher, par tous les moyens légaux, la tenue d’événements liés à l’extrême-droite ;
  • Soutenir et promouvoir les initiatives prises par les membres de la société civile dans le cadre du travail de mémoire relatif à la lutte contre les dangers du nazisme, du fascisme et de l’extrême-droite ;
  • Sensibiliser et impliquer la jeunesse, via des projets dans les écoles où l’administration communale est le pouvoir organisateur, aux dangers de l’extrême-droite et à l’histoire des migrations afin de promouvoir l’égalité et le vivre-ensemble.
  • La motion est approuvée à l’unanimité !