Achat d’une parcelle d’agriculture urbaine de 63 ares par la Ville de Namur à Salzinnes

Le rachat de cette parcelle potagère a été effectué en vue de préserver sa vocation nourricière, selon des pratiques respectueuses de l’environnement. Dans un même temps, cette acquisition contribue à atteindre les objectifs de relocalisation alimentaire que la Ville s’est fixée dans le cadre de son Plan de relance.

En 2012, la parcelle située à Salzinnes a été mise à disposition d’un collectif citoyen « Le Bosquet Potager de Salzinnes » par le propriétaire, le Séminaire diocésain de Namur, en vue d’y développer un potager collectif. En 2021, le propriétaire a cependant a informé les occupants du potager collectif de son intention de vendre la parcelle.

La Ville de Namur a été interpellée à plusieurs reprise par le collectif citoyen qui a fait part de ses inquiétudes quant à la possible disparition de ce projet. C’est dans ce contexte que la question de l’acquisition par la Ville de Namur de la parcelle potagère s’est posée. Une acquisition pour un montant total de 40.000€, approuvée par le Conseil communal de Namur ce mardi 31 mai.

Préserver la vocation nourricière de la parcelle

Le rachat a donc été effectué en vue de préserver sa vocation nourricière, selon des pratiques respectueuses de l’environnement. Dans un même temps, cette acquisition contribue à atteindre les objectifs de relocalisation alimentaire que la Ville s’est fixée dans le cadre de son Plan de relance.

Ce rachat permet à 32 jardiniers actifs sur la parcelle de continuer à jouir de leurs productions personnelles, le tout dans une dynamique citoyenne, productive mais également inclusive. Ce projet revêtant, dans un même temps, une dimension sociale et identitaire forte ; les occupants des logements sociaux situés à côté de la parcelle étant largement mobilisés dans le projet.

Sensibiliser à l’autoproduction

Le projet, grâce à l’association active sur le terrain, revêt un volet important de sensibilisation : divers aménagements ont été réalisés (une mare, une espace de rangement des outils, etc.) et des panneaux didactiques ont été placés. Il est un véritable lieu de sensibilisation à l’autoproduction, le circuit-court et la résilience alimentaire.

À travers cette démarche, « nous souhaitons encourager le développement de ceintures alimentaires de qualité et de proximité sur le territoire. Que ce soit au travers de la crise sanitaire, des inondations ou du conflit en Ukraine, le contexte actuel montre à quel point l’autonomie et la sécurité alimentaire sont importantes », explique Charlotte Mouget, échevine de la Transition écologique et de la Régie foncière. La parcelle est désormais transférée au patrimoine de la Régie Foncière, qui sera en charge de la gestion du terrain, dans la continuité de l’occupation actuelle.

La Ville de Namur rejoint le Pacte politique alimentaire urbaine de Milan

Dans un même temps, au Conseil communal de ce mardi 31 mai, la Ville de Namur a déposé sa candidature pour adhérer au Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan. À travers ce pacte, Namur s’engage à chercher des solutions pour mettre un terme à la pauvreté extrême (en assurant l’équité sociale et économique) et à la malnutrition, à réduire le gaspillage, appuyer la production alimentaire, prévenir le gaspillage et à s’adapter au changement climatique.