Vie politique : Conseil communal du 23 janvier 2024

1. Projet supra communal « Communauté urbaine Namur Capitale »

Intervention de notre conseillère @Patricia Grandchamps

En 2021, le Gouvernement Wallon a octroyé une subvention pour la création de la « Communauté urbaine Namur Capitale ». Il s’agit de réunir les bourgmestres des communes situées autour de Namur sous la houlette du Bureau économique de la province.

Aujourd’hui, il est proposé de prendre connaissance du rapport d’activités de ce nouvel organe et de prolonger la convention pour une période de 3 ans. Les thématiques traitées sont la mobilité, la transition écologique et environnementale, l’alimentation, le numérique, par exemple.

Aucune thématique sociale n’a visiblement été abordée durant ces trois années. Fort heureusement, le Collège propose dans ce projet de décision qui est soumis de « plaider pour que les enjeux de matière sociale tels que les sans-abris et les gens du voyage puissent faire l’objet d’une réflexion supra communale ».

Le groupe écolo appuie vigoureusement cette demande : « Nous l’avons souvent évoqué ; ces questions sociales ne s’arrêtent pas aux frontières communales ». Seule une action concertée avec les communes avoisinantes (et au-delà) permettra une action suffisamment solide pour avoir les résultats que l’on peut attendre des pouvoirs publics.

2. Budget CPAS

Intervention de notre conseiller @René Robaye

Le groupe écolo partage évidemment les préoccupations exprimées par le Président @Philippe Noël sur l’état actuel et l’avenir des finances du CPAS. Cependant, même en période tumultueuse, le CPAS de Namur va de l’avant et s’engage pour poursuivre sa mission d’intérêt public.

5 projets dans les revenus et dépenses d’investissement ou de fonctionnement du budget 2024 du CPAS :

  1. La Maison de vie communautaire: les occupant·es de la Pension de famille ont quitté les lieux en 2023, permettant la réalisation des travaux afin de faire évoluer le bâtiment vers une Maison de vie communautaire regroupant 6 appartements. L’objectif est de viser une reconnaissance après deux années de fonctionnement, avec l’obtention d’un subside permettant à la maison d’être à l’équilibre financier.
  2. La Maison d’accueil des Trieux: sa réalisation sur le site Acina avec un marché lancé début 2023 afin que, courant 2024, le CPAS puisse espérer que le permis d’urbanisme soit octroyé. L’objectif est que les travaux puissent commencer au plus tôt, après la nécessaire dépollution du site.
  3. L’urgence sociale: le transfert de l’urgence sociale de la Ville vers le CPAS est une évolution déterminante pour notre gestion du CPAS et dans la prise en charge de cette urgence sociale. C’est un processus de longue haleine et l’année 2024 sera une année-charnière pour dessiner la trajectoire de notre politique sociale et d’urgence sociale pour les années à venir.
  4. Fin du sans-abrisme: le CPAS a obtenu un subside de 3,9 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projet « Territoire zéro sans-abrisme » lancé par la Wallonie, en partenariat avec le Relais social urbain namurois notamment. Deux tiers du montant serviront à l’acquisition de biens immobiliers pour la mise en logement du public en situation de sans-abrisme. Trois maisons de 4 chambres et 2 studios seront acquis par le CPAS de Namur. D’autres biens seront acquis par d’autres opérateurs associés au projet. Le solde de ce subside, soit près de 1,6 millions d’euros, est destiné à l’accompagnement des publics visés.
  5. Les repas scolaires ou à destination d’autres collectivités: au niveau de la cuisine centrale, ce sont désormais près de 1.000 repas supplémentaires que le CPAS prépare au quotidien pour les enfants de nos écoles communales. Avec des retours excellents, au point de devoir temporiser les autres demandes qui parviennent. Tout cela est ponctué par la reconnaissance de ce travail de qualité au travers du label « 2 radis » décerné par la Wallonie pour les cantines durables. 2024 devrait voir la consolidation et le déploiement de ce nouveau service à la collectivité.

Dans chacun de ces projets, des subsides ont été sollicités tant que possible, pour réduire au minimum le poids sur les finances locales. Avec le soutien de la Ville et des pouvoirs subsidiant, le groupe écolo se réjouit de constater que le CPAS de Namur garde sa capacité de réactivité et d’innovation pour toujours mieux répondre non seulement aux besoins des plus fragilisés, mais aussi de l’ensemble de la communauté namuroise.

3. Jambes, quartier Parc d’Enhaive : nouvelles dénominations de voiries

Dans le cadre du nouveau quartier Parc d’Enhaive à Jambes comprenant la création de voiries, il y a lieu de dénommer les futures rues ainsi qu’un jardin, à savoir :

  • « Rue Catherine Maloteau »; née sous le nom de Catherine Dona dans une famille de marchands et devient Bourgmestre de Namur en 1734 jusqu’à sa mort. C’est la première femme à avoir une charge officielle importante à la Ville de Namur sous l’ancien régime.
  • « Rue Marie Popelin »; première femme docteur en droit de Belgique qui souhaite exercer la profession d’avocate. En 1888, sa demande est refusée alors qu’aucune disposition législative n’interdisait expressément à la femme l’accès aux professions juridiques. C’est le début de « l’affaire Popelin ». Dans ses motifs, la cour affirme notamment qu’il n’y a jamais eu de femmes exerçant cette profession. Un an plus tard, la Cour de cassation confirme cette décision. Cette affaire est à l’origine de la formation de la Ligue belge du droit des femmes. Marie Popelin ne pourra jamais exercer sa profession.
  • « Rue Suzan Daniel »; activiste lesbienne belge qui a fondé le premier groupement LGBT dans notre pays. Le 8 mai 1996, le Fonds Suzan Daniel, un centre d’archives et de documentation homo/lesbien, voit le jour à Gand.

Intervention de notre conseillère @Carolina Quintero

  • « Jardin de la Réconciliation »à intervention de notre conseillère @Anne De Gand :

« La Belgique a été une puissance coloniale en Afrique centrale durant près de huit décennies. Pour un jeune pays, cela représente une partie importante de son histoire. Aujourd’hui, plus de 60 ans après les indépendances des anciennes colonies belges, nous n’avons plus le choix : nous devons, à tous les niveaux de pouvoir, porter un regard critique sur cette histoire et ses conséquences.En 2020, dans la foulée du meurtre de George Floyd, 10.000 personnes se sont rassemblées place du Palais de Justice à Bruxelles pour dénoncer le racisme structurel et les violences policières. Cette mobilisation a accéléré la mise en place, au niveau fédéral, d’une Commission spéciale relative au passé colonial belge.Après deux années de travaux et près de 130 recommandations, cette Commission a surtout démontré que des tensions idéologiques majeures persistent à ce sujet. Mais qu’à cela ne tienne, que ce soit au niveau fédéral, aux autres niveaux de pouvoir ou dans la société civile, les lignes bougent.

En dépit des débats qui restent animés, il est important de souligner ce que de nombreux historiennes et historiens belges ont rappelé en 2020, lors des débats autour des regrets formulés par le Roi : il existe bel et bien un consensus historique sur les aspects les plus importants du passé colonial belge. Et en particulier sur deux éléments :

  • Sur la violence intrinsèque de l’entreprise coloniale ; la colonisation a été un système raciste d’exploitation extrêmement violent et déshumanisant;
  • Le passé colonial belge n’est pas de l’histoire ancienne : il a laissé des traces profondément ancrées dans les structures sociales, les institutions et les imaginaires. Ces traces, nous les retrouvons notamment dans les domaines de l’emploi, de l’école ou du logement. Cela a été rappelé avec force par le groupe d’experts des Nations Unies lors de sa visite dans différentes villes belges, en 2019. C’est d’ailleurs dans la foulée de ces constats que la Ville a lancé, l’année dernière, un marché public visant à lutter contre le racisme envers les populations afro-descendantes namuroises.

Cet héritage se retrouve également dans l’espace public. C’est justement cet aspect qui nous occupe aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses organisations antiracistes pointent l’urgence de le décoloniser. Les représentations comptent, que ce soit dans les médias, à l’école ou dans nos rues. L’espace public joue un rôle fondamental dans la construction des identités individuelles et collectives, dans la manière dont nous percevons notre place dans la société. Mais aussi dans la manière dont la société nous voit, ou au contraire ne nous voit pas, nous invisibilise. Le nom de rues, les monuments, les statues, tout cela raconte une histoire. Mais quelle histoire souhaitons-nous raconter ?  Depuis quelles perspectives ?

À cet égard, le groupe écolo est ravi que la Ville de Namur choisisse de dénommer un lieu : « Jardin de la Réconciliation ». La Réconciliation non pas comme un fait établi, mais comme un horizon à atteindre, comme un signal, un rappel de la volonté de la Ville d’œuvrer en ce sens. Un panneau explicatif viendra utilement éclairer la démarche. Et pour atteindre cet horizon, deux éléments en particulier sont importants : reconnaissance et responsabilité. Il faut en effet avant tout reconnaitre la violence coloniale et ses continuités dans notre société pour pouvoir, ensuite, prendre nos responsabilités et lutter efficacement contre toute forme de racisme et de discriminations.

La prochaine étape sera sans doute la réouverture de l’ancien Musée africain de Namur, devenu le MusAfrica, un lien entre l’Afrique et la Belgique, un musée dont la scénographie et le contenu seront renouvelés, retravaillés à l’aulne du contexte actuel.

Le groupe écolo appelle de ses vœux d’autres démarches similaires dans l’espace public, et même un pas plus loin pour sortir de l’anonymat. Des personnalités africaines inspirantes méritent d’être mises à l’honneur. Paul Panda Farnana, agronome congolais a joué un rôle important dans l’histoire de la République démocratique du Congo. Son destin est lié à Namur : comme membre du corps des Volontaires congolais créé lors de la première guerre mondiale, il a participé à la défense de Namur. Wangari Maathai, Kenyane, professeure d’anatomie en médecine vétérinaire et militante écologiste ; elle est la première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la Paix (2004) et Miriam Makeba, chanteuse sud-africaine et militante antiapartheid.

Ce processus doit se poursuivre, en collaboration directe avec les associations portées par les populations afro-descendantes namuroises, pour un espace public toujours plus inclusif. »

4. Budgets participatifs : édition spéciale 2024

Pour cette édition spéciale 2024 et sous la houlette de notre échevine @Christine Halut, le budget alloué aux budgets participatifs est de 110.000€ [100.000€ à l’extra et 10.000€ à l’ordinaire]. Le souhait est de soutenir spécifiquement les quartiers à indice socio-économique (ISE) faible, avec des projets participatifs et citoyens.

Les projets soutenus doivent présenter un intérêt pour la commune et en particulier le quartier visé. Les projets doivent comporter une dimension collective ou participative et proposer des actions concrètes engendrant un impact positif sur l’environnement, sur la dimension sociale ou sur le cadre de vie.

L’objectif principal est de renforcer le lien social dans les quartiers à ISE faible de la commune. Ces quartiers visés sont les suivants : Saint-Nicolas, Basse-Enhaive, Petit Ry, Amée, Germinal, Hastedon, Balances, Bomel Heuvy, Herbatte Plomcot.

Quatre moments pour cette édition : une rencontre avec les acteurs et actrices de terrain fin janvier ; remise des dossiers de candidature fin mars ; analyse des dossiers vers avril mai, remise des résultats et octroi du budget réparti selon les demandes acceptées en juin.

Pour cette édition spéciale, un règlement a été adapté et proposé au Conseil. Il n’y aura pas de vote de citoyen·nes, le jury sera interne et il y aura une participation/analyse des services de la Ville si nécessaire.

Réponses aux questions de conseillers et conseillères

  • Le sans-abrisme à Namur : réponse urgente et solutions structurelles à réponse du Président du CPAS @Philippe Noël

Les chiffres les plus récents sont issus du dénombrement de 2021. Ceux-ci font état de 86 personnes dormant dans l’espace public et de 93 personnes logeant dans des lieux dits « non conventionnels » (squat, tente, garage…). Ils comptent aussi 44 personnes hébergées à l’abri de nuit.

Si l’on inclut les chiffres relatifs aux autres catégories de sans-abrisme ou de mal-logement – c’est à dire les personnes en foyer d’hébergement, en institution sans solution à la sortie, menacées d’expulsion, hébergées chez des amis ou de la famille – on arrive à un total de 874 adultes et 272 enfants, soit 1.146 personnes.

Depuis ce dénombrement il y a 2 ans, 247 de ces personnes ont trouvé un logement grâce au Housing first, au dispositif Fissa, à l’asbl les 3 Portes ou aux équipes du CPAS. C’est 28% du public adulte concerné.

Cependant, il y a de forts indices d’une augmentation, par exemple à travers la fréquentation des infrastructures tels que les accueils de jour ou l’abri de nuit. Ce n’est pas possible d’avoir des chiffres récents fiables, en tous cas pas avant un éventuel prochain dénombrement.

Concernant les chiffres évoqués dans la question « Entre 2011 et 2021, nous sommes passés dans les données publiques à disposition, de près de 100 personnes sans logis à plus de 1.000 ». Il faut préciser que les méthodes de comptage étant totalement différentes, il faut éviter de comparer les données de 2011 avec le dénombrement de 2021.

Concernant le taux de remplissage de l’abri de nuit ; il dépasse les 100%, soit la capacité prévue en Plan Hiver de 63 lits, de manière continue depuis le 2 janvier 2024. Cette augmentation de fréquentation de l’abri de nuit se poursuit, d’une manière toujours plus préoccupante.

Pour actualiser les chiffres : 59 personnes par nuit en moyenne en novembre, 67 en décembre, et en janvier 75 personnes par nuit en moyenne. Nous sommes donc très largement au-delà de la capacité de 63 lits de l’abri de nuit en période de Plan Hiver. Si l’on compare à l’année précédente, il y a pour ce Plan Hiver une moyenne de 66 personnes, contre une moyenne de 47 personnes par nuit l’an passé. C’est 41,4% de plus.

Quand la capacité de l’abri de nuit est atteinte, il est possible d’aller déposer des personnes à l’hôtel. L’an dernier, nous avons eu recours à 12 nuitées d’hôtel. Cette année, alors que nous ne sommes qu’à la moitié du Plan Hiver, nous en sommes déjà à 373 nuitées d’hôtel, pour un budget total de 8.130 € dépensés jusqu’à présent.

C’est aussi un coût humain pour les équipes, qui doivent chaque soir transporter un grand nombre de personnes à l’hôtel, gérer les tensions et préserver ce partenariat si précieux avec l’hôtel.

Durant la période de l’Ordonnance (du 5 au 11 janvier), aucun tirage au sort n’a été effectué. Grâce aux services sociaux, à la Police, au CHR et à l’hôtel qui est notre partenaire, nous avons pu, soir après soir, accueillir ou réorienter toutes les personnes qui se présentaient. C’était vraiment tout juste.

Depuis le début du Plan Hiver, nous avons cependant dû procéder à 2 tirages au sort : l’un le 4 janvier pour 3 personnes, et le second, ce lundi soir, pour 5 personnes. C’est alors le désarroi des personnes que nous devons refuser, comme celui de travailleurs sociaux qui doivent effectuer ce tirage au sort.

Depuis la fin de l’Ordonnance, comme en tout temps, le Dispositif d’Urgence Sociale (DUS) s’active pour aider les personnes qui n’auraient pas de place, à trouver des solutions alternatives, via leur propre réseau par exemple. Il met aussi à leur disposition des couvertures.

Concernant le besoin de personnel supplémentaire nécessaire :

  • À l’abri de nuit, il faudrait deux équivalents temps plein pour héberger 10 personnes supplémentaires ;
  • En Housing first, il faudrait un équivalent temps plein pour accompagner 8 personnes.

C’est ensemble que nous parviendrons à la fin du sans-abrisme. Ce n’est pas uniquement le problème du CPAS ou de la Ville, mais de l’entièreté des secteurs social et du logement, et plus largement encore. Il s’agit d’un processus continu. Une prise en charge supra-communale de la problématique, d’une manière ou d’une autre, semble aussi indispensable.

Cette mobilisation collective porte fruit. En deux ans, les services ont pu trouver des solutions pérennes pour 274 personnes.

C’est dans cet esprit collectif que nous avons travaillé pour obtenir des subsides wallons pour des logements et de l’accompagnement social. Rien que dans le cadre de l’appel à projets Territoire zéro sans-abrisme, ce sont 14 personnes supplémentaires qui pourront sortir de la rue d’ici la fin de l’année prochaine.

Concernant les logements et/ou espaces de bureaux inoccupés qui appartiennent à des sociétés de construction qui ne les vendent ou ne les louent pas. Les données récoltées par les services de la Ville sont liées à la taxation et à l’accompagnement des propriétaires de logements (souvent anciens) et de surfaces commerciales inoccupées. Il n’y a malheureusement pas de données chiffrées sur les bâtiments neufs ou sur les bureaux. Il pourrait y avoir des discussions avec ces propriétaires pour voir si une mise à disposition temporaire est envisageable. Il faut cependant être conscients que ce ne sont à nouveau pas des solutions pérennes.

Sur le logement inoccupé, le travail rigoureux mis en place depuis 2021 porte fruit : 316 dossiers sont en cours et 168 se sont clôturés, pour diverses raisons telles qu’une vente, une mise en location, un permis d’urbanisme ou un passage en seconde résidence.

Concernant l’interdiction des expulsions pendant la période hivernale et sur la limitation des loyers ; ce sont des pistes d’action intéressantes. Il s’agit cependant de deux leviers qui ne relèvent pas du niveau communal.

  • Y-a-t-il des problèmes structurels dans les sociétés de logement public (SLSP) namuroises ? à réponse du Président du CPAS @Philippe Noël

Les SLSP namuroises ne confirment pas que les problèmes d’humidité dans les logements soient plutôt structurels que conjoncturels. Même si une partie des logements restent encore mal isolés en Wallonie, il n’en demeure pas moins que par suite des nombreux plans d’investissement en rénovation (PiVert 1 et 2, Plan Impulsion, Plan Réno 2020-2024, …) depuis des nombreuses années, le parc de logement public est de mieux en mieux isolé. Et c’est aussi le cas à Namur. En moyenne, les logements publics namurois sont mieux isolés que l’habitat privé, même si la situation n’est pas parfaite. C’est un héritage du passé qu’il faut gérer. Et les programmes d’investissement y remédient petit à petit.

Problèmes d’humidité : un agent de la SLSP est systématiquement détaché et envoyé dans le logement afin de procéder aux constats et à l’analyse du problème. La température extérieure, celle des différentes pièces d’habitation et le taux d’humidité relative intérieur sont alors relevés. La recherche de source d’infiltration ou de fuites de canalisation est effectuée de manière attentive. La présence d’humidité dans les murs ou sur les doubles vitrages est localisée afin de définir s’il s’agit d’un problème du bâtiment ou d’occupation.

Dans la très grande majorité des cas, les SLSP observent que les problèmes d’humidité apparaissent à l’automne ou début de l’hiver quand les températures extérieures baissent fortement, et lorsque les locataires n’ont pas encore relancé leur chauffage ou ne ventilent pas assez leur logement. Des conseils sont alors donnés aux locataires pour les aider à mieux gérer leur propre production d’humidité : ventilation régulière et chauffage. En cas d’infiltration ou de source d’humidité extérieures (chenaux ou corniches fendues, tuiles ou ardoises manquantes, …), la SLSP s’engage à réaliser les travaux nécessaires pour régler le problème.

Les sanitaires qui seraient hors d’usage : les logements des SLSP sont tous équipés de toilettes et sanitaires fonctionnels. Il n’y a donc aucune toilette hors d’usage dans les SLSP du Namurois. Il s’agit même d’un critère essentiel de salubrité. Néanmoins, il se peut que par mauvaise utilisation des sanitaires, les canalisations puissent être bouchées. Dans certains immeubles collectifs, les SLSP doivent procéder à plusieurs débouchages de canalisation de toilette ou de curage d’égout par semaine. Un travail social est effectué pour sensibiliser les locataires au bon usage des sanitaires.

La rénovation des logements pour les 3 SLSP namuroises : idéalement, ce sont 98% du patrimoine Wallon qui devraient être rénovés pour atteindre la neutralité énergétique d’ici 2050. La situation est sensiblement la même dans les 3 SLSP, ce qui nous donne un nombre théorique de 3.536 logements. Cela implique que sur le parc actuel de logements pour les 3 SLSP, un peu plus de 1.000 logements resteraient à rénover parce qu’ayant un PEB inférieur à C.

Le nombre de familles ou de personnes en attente d’un logement social : actuellement 2.807 ménages sont candidats à un logement social sur la Ville de Namur.

Prévisions de constructions : les 3 SLSP planifient un total de 164 nouveaux logements dans les années à venir : 78 pour le Foyer namurois, 57 pour la Joie du Foyer et 29 pour le Foyer jambois.

Pour répondre aux besoins, l’objectif fixé au cours de cette législature était la création ou captation de 250 logements en gestion publique. Cet objectif sera atteint, grâce au travail des SLSP mais pas uniquement. La Régie foncière, le CPAS, le Fonds Wallon du Logement sont aussi actifs dans la création et la gestion de logements publics. Il faut renforcer le travail de ces différents opérateurs.

La prise en gestion publique de logements privés a été fortement développée, via l’Agence immobilière sociale, en la rendant prioritaire dans les charges d’urbanisme. Lorsqu’un promoteur construit 10 logements, il doit en confier 1 à l’AIS pendant 9 ans. C’est désormais une condition pour obtenir son permis d’urbanisme, et c’est un autre moyen d’augmenter l’offre de logements abordables pour ceux qui en ont le plus besoin.

  • Le mal-être dans l’enseignement communale namurois, une enquête et puis plus rien à réponse de notre échevine @Christine Halut

Il est important de reconnaître que le mal-être évoqué n’est pas spécifique aux écoles communales mais plutôt le reflet d’une problématique complexe et généralisée dans le domaine de l’enseignement. La mise en œuvre du Pacte pour un Enseignement d’Excellence a été marquée par des changements majeurs, suscitant des inquiétudes au sein des équipes éducatives. Il est impératif d’apaiser ces appréhensions et de veiller au bien-être de tous les acteurs de l’école. L’école est appelée à changer et à s’adapter aux enfants d’aujourd’hui ainsi qu’à la société actuelle.

Le 13 mars 2020, l’épidémie de la COVID-19 a perturbé la vie des écoles ainsi que la santé physique et mentale des enseignant·e·s et des enfants, secouant la vie scolaire pendant des mois. Tout au long de cette période de crise, des décisions fortes ont été prises pour maintenir un cadre sécurisé et bienveillant tant pour les enfants que pour le corps enseignant.

En parallèle à cette crise, la Ville via ses échevines @Patricia Grandchamps et @Christine Halut, a pris ses responsabilités en assainissant des pratiques ne respectant pas les règlements et lois imposés aux communes, avec la mise en place de procédures respectant l’obligation des marchés publics pour certains achats et fournitures ainsi que pour les activités scolaires et séjours avec nuitées. Une réorganisation des garderies extrascolaires a également été mise en place, offrant un véritable statut aux accueillantes et accueillants. De plus, il y a eu une uniformisation des pratiques notamment en termes d’accessibilité financière des voyages scolaires.

L’école communale de Wépion a fait l’objet d’une attention toute particulière. Le PO, conscient du mal-être et des difficultés rencontrées par l’équipe éducative, a sollicité une première analyse des risques psycho-sociaux afin d’identifier et de comprendre les difficultés de terrain, les problèmes relationnels et les tensions présentes au sein de l’école. Cette étude a ensuite été élargie à l’ensemble des implantations. L’échantillon a été constitué en sélectionnant aléatoirement des membres de l’équipe éducative en veillant à ce que 20% de chaque catégorie du personnel soient représentés. Les enseignant·e·s qui souhaitaient être écoutés ont ensuite pu participer à l’étude sur une base volontaire.

De nombreuses pistes d’actions constructives ont été identifiées à l’issue de cette étude, telles que la mise en place de groupes de travail entre les directions et le service enseignement sur différentes thématiques déjà initiées, la création d’une plateforme de partage et de communication avec les enseignant·e·s effective depuis septembre 2023 et l’organisation de coaching et de formations.

Les équipes éducatives ont besoin d’être reconnues, valorisées et appréciées pour leurs compétences. Merci à elles pour leur travail et leur engagement au sein de toutes les écoles. Merci également au Service Enseignement de la Ville de Namur pour son professionnalisme et sa capacité de remise en question. En tant qu’Échevine de l’Éducation et de la Petite Enfance, veiller au bien-être cognitif, affectif, social et physique de la communauté scolaire est primordial.

  • Quand pourrons-nous ressortir notre sac de piscine ? à intervention de notre conseillère @Patricia Grandchamps

« Depuis le 13 décembre dernier, la piscine de Saint-Servais est fermée suite à des problèmes techniques. Cela implique qu’il est depuis lors impossible de se baigner dans un bassin public sur l’ensemble du territoire namurois. Cela a bien entendu une implication pour les utilisateurs quotidiens et occasionnels qui sont donc privés de bassin. Nous pensons principalement aux familles, personnes âgées, membres de clubs et les nombreux élèves qui devraient y suivre des cours de natation.

Le site de la Ville indique que “malgré différentes interventions, il n’a pas été possible de trouver l’origine du dysfonctionnement du système de régulation et de filtration. Il est, à ce stade, impossible de donner une date de réouverture.”

Le groupe écolo s’inquiète, se questionne : quand pourrons ressortir nos maillots et bonnets de bain ?