Vie politique : Conseil communal du 19 mars 2024

1. Entrepôt Honet : projet rue de Bomel

Le Conseil communal était amené à se prononcer sur le projet de construction de 12 logements sur le site des anciennes huileries Honet à Bomel, à l’initiative de la Régie foncière. Il s’agit d’un site à réaménager, historiquement pollué et pour lequel la Ville bénéficie de subsides.

Le coût total de ce projet s’élève à 6.816.000€. Un montant important qui s’explique à la fois par la hausse généralisée des coûts de construction depuis les origines du projet, par le chantier de dépollution, par la topographie des lieux et par la qualité intrinsèque des logements créés. Ceux-ci répondront en effet aux normes les plus exigeantes en matière de consommation d’énergie.

Cet enjeu du coût par logement a créé le débat au sein du Conseil, d’aucun estimant ces logements trop coûteux à produire. A quoi notre échevine @Charlotte Mouget a répondu que seuls les pouvoirs publics ont la capacité de réimplanter du logement qualitatif sur un terrain pollué et peu propice au développement immobilier, dans un quartier qui a par ailleurs bien besoin d’investissements publics.

Ces 12 appartements resteront bien sûr propriété de la Régie foncière et seront loués selon les règles du comparateur wallon des loyers, qui ne sont pas liées aux coûts de construction. Ce faisant, la Régie foncière remplit son rôle d’instrument au service des politiques publiques de logement et d’assainissement des friches industrielles anciennes, une mission qui a certes un coût, mais justifié au regard de l’intérêt général.

2. Questions – interventions de nos conseillères

  • Points noirs sur les itinéraires cyclables namurois @Patricia Grandchamps

Au-delà des investissements déjà réalisés et à venir pour augmenter la sécurité des cyclistes, il est important de s’atteler à supprimer les points noirs sur le territoire communal.

Notre ville, notre conseil communal, a adopté un premier plan vélo en 2009. Ce plan concernait le périmètre ‘hyper cyclable’, c’est-à-dire qu’il se concentrait sur les parties planes de notre territoire qui regroupe un grand nombre d’activités. Il s’agissait notamment de Jambes, Saint-Servais, Salzinnes, Bomel, le centre-ville. Des actions ont également été entreprises dans les quartiers et villages à l’occasion de travaux et de réflexions globales sur la mobilité qui y ont été menés.

Aujourd’hui, un nouveau plan vélo est lancé. Le groupe écolo s’en réjouit. D’autant plus que des citoyens et citoyennes, les comités de quartier et le Gracq Namur (l’association de défense des cyclistes au quotidien) ont été consultés.

Le travail vise prioritairement la création de liaisons sécurisées entre les villages et des points d’intérêt, et aussi vers le centre-ville ; c’est une bonne chose. Le groupe écolo souhaite toutefois attirer l’attention sur l’importance de considérer la suppression des points noirs sur les itinéraires cyclables déjà existants, comme une toute grande priorité.

En effet, si un itinéraire comprend un tronçon non sécurisé, même minime, il ne sera pas utilisé par les cyclistes les plus fragiles qui sont particulièrement les enfants et les adultes débutants. C’est donc un frein à l’usage du vélo. Le Gracq Namur, conscient de l’importance de cet enjeu, vient de terminer un travail remarquable de repérage, de classement et de cartographie des points. Soixante problèmes concernent les voiries communales.

Quelques exemples :

– Sécuriser le carrefour Champêtre/Bleuet à Jambes (dont la dangerosité est d’ailleurs indiquée sur un panneau de circulation) ;

– Abaisser la bordure entre la passerelle et la rue Mazy (des solutions existent pour éviter que cela ne mette en danger tant les cyclistes que les automobilistes) ;

– Rendre non glissant le revêtement du tunnel piétons-vélos de la Confluence (souvent évoqué car bon nombre de chutes à cet endroit).

Dans 45 cas relevés, une petite intervention suffit pour supprimer ces freins : le placement d’un panneau, d’un marquage, d’un miroir, l’abaissement d’une bordure, la réparation d’un trou, par exemple. Ces interventions n’exigent pas de lourdes procédures. Elles peuvent pour la plupart être réalisées par les services techniques de la Ville.

Quelques suggestions :

  1. Sur le plan de la mobilité : prévoir d’intégrer les demandes du Gracq dans le nouveau plan vélo ou dans un autre document plus technique avec un calendrier d’intervention.
  2. Sur le plan des voiries :

– prévoir de mettre en place un plan de sécurisation des points noirs communaux ;

– prévoir une concertation avec le Gracq pour définir précisément les interventions à réaliser pour qu’elles répondent à 100 % aux besoins (ce qui n’est pas toujours le cas).

  • La Ville de Namur compte-t-elle adhérer au contrat de filière du livre mis en place par la Fédération Wallonie-Bruxelles ? @Anne De Gand

Le contrat-cadre de filière du livre constitue le premier contrat de filière dans un secteur culturel en Belgique francophone, le secteur du livre étant le premier secteur culturel en termes d’emploi et de chiffres d’affaires. Ce contrat s’inspire des pratiques du secteur industriel. Il vise à articuler les différents échelons de pouvoir en dialogue avec le secteur professionnel du livre. Il a pour objectif de rénover et de consolider l’action publique menée en faveur du livre, de la vie littéraire et de la lecture. Il a été adopté le 14 juillet 2022 par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et signé par les principales associations professionnelles du secteur.

Il s’articule en 6 axes prioritaires :

  • L’enrichissement des pratiques de lecture ainsi que la rencontre avec les publics ;
  • L’accès aux marchés, international notamment et aux opportunités économiques ;
  • L’innovation au travers d’un accompagnement et d’un soutien au développement des projets numériques et des pratiques émergentes ;
  • La professionnalisation et la structuration des activités du secteur ;
  • Le renforcement de l’interprofession et l’articulation des ressources ;
  • La promotion des acteurs et des activités de la filière, au travers de campagnes de communication.

Les pouvoirs locaux ont un rôle important à jouer ; rappelons que la lecture publique fait partie des missions obligatoires des communes.

Le 7 février 2024, toutes les provinces francophones et 56 communes ont signé leur acte d’adhésion au Contrat-cadre pour la filière du livre. Cette adhésion permet de répondre à des enjeux sociétaux importants tels que la démocratisation de l’accès au livre et à la lecture pour tous et toutes. Quand on sait que la proportion d’élèves bons ou très bons lecteurs est plus faible en Belgique francophone (25%) que dans les pays comparables de l’OCDE (45%), ce n’est pas du luxe !

L’adhésion au Contrat-cadre demeure ouverte à toutes les villes et communes qui souhaitent œuvrer ensemble au renforcement du secteur des lettres et du livre. Il est proposé à ces dernières de se joindre à cette démarche collective de structuration de la filière, qui peut par exemple poursuivre des objectifs tels que :

  • Structurer la filière du livre et l’inscrire dans une dynamique de développement territorial ;
  • Créer, entre instances publiques, des synergies qui seront de nature à donner aux métiers du livre de nouvelles ambitions dans un cadre élargi à ce qu’il est convenu d’appeler les industries culturelles et créatives.

Namur par ailleurs a déjà beaucoup d’atouts avec un réseau communal de lecture publique bien étoffé dont la particularité est de réunir des bibliothèques privées et publiques, la bédéthèque la plus importante de la Fédération Wallonie Bruxelles, une maison de la poésie dynamique, le festival de l’Intime unique en fédération, le Festival Franc-Parler qui vient d’avoir lieu, deux librairies indépendantes dont le travail est unanimement salué. N’oublions pas non plus que Namur est une smart city, active dans les arts numériques.

Notre Ville fait déjà énormément de choses, franchir le pas sera donc simple et apparaît comme une évidence.

Bref, à l’heure où Namur s’apprête à inaugurer sa nouvelle bibliothèque et à déposer sa candidature comme capitale européenne de la Culture, rejoindre le contrat de filière du livre serait un excellent signal.

Réponse du Bourgmestre :

« Ce n’est pas le bon timing à l’heure actuelle où le focus est mis sur l’aménagement de la nouvelle bibliothèque »

  • Exprimons notre solidarité envers le peuple palestinien : réalisons une fresque pour la paix et la fin du génocide @Carolina Quintero

Le terrible conflit à Gaza dure depuis plus de 5 mois maintenant.

Pour rappel, lors du Conseil du 14 novembre 2023, la Ville de Namur a fait une déclaration commune demandant un cessez-le-feu immédiat.

Ce conflit a pris un degré supplémentaire dans l’échelle de l’horreur, avec notamment l’apparition de la famine. Les articles de presse, les reportages dans les JT, les posts sur les réseaux sociaux des derniers jours, semaines, exposent la situation dramatique avec une terrible clarté. La famine qui frappe la bande de Gaza est un réel cauchemar, amplifiant les souffrances déjà insoutenables de la population palestinienne.

La Cour internationale de justice a entamé en janvier un examen approfondi de la situation à Gaza, estimant qu’un génocide était probable. À la lumière de cette grave conclusion, elle a formulé des demandes claires et appelé Israël à prendre toutes les mesures possibles pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre un génocide, et améliorer l’accès à l’aide humanitaire dans les 30 jours suivant sa décision. Malheureusement, ces demandes sont restées, à ce stade, lettre morte, avec une diminution significative de l’aide humanitaire entrant dans l’enclave palestinienne.

La Belgique a rejoint l’opération de largage aérien menée par la Jordanie en envoyant le 4 mars dernier un avion avec les premiers colis de vivres et des produits d’hygiène. Les parachutages, bien que réalisés en collaboration avec l’armée de l’air jordanienne, ne sont qu’une solution de dernier recours. Carl Skau, directeur exécutif-adjoint du Programme alimentaire mondial, l’a souligné avec force : « ils ne suffiront pas à éviter la famine imminente. »

Le nord de la bande de Gaza est particulièrement touché par cette crise. Les forces israéliennes empêchent l’aide humanitaire d’entrer, exacerbant ainsi la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les habitant·es de cette région. Selon les estimations de l’ONU, 2.2 millions de personnes, soit la grande majorité de la population de l’enclave, sont au bord de la famine. Les enfants sont les premières victimes de cette tragédie, souffrant de malnutrition sévère et de maladies liées à la faim.

Face à cette situation critique, le Programme alimentaire mondial appelle à l’urgence d’un cessez-le-feu, à l’instar de notre expression lors du conseil de novembre dernier, pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Nous avons besoin de points d’entrée dans le nord de Gaza pour livrer suffisamment de nourriture à celles et ceux qui en ont désespérément besoin. Il est impératif que nous agissions maintenant pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande.

C’est dans ce contexte alarmant que le groupe écolo propose de renforcer le soutien au peuple palestinien en dénonçant, d’une part, le blocage de l’aide alimentaire et, d’autre part, en réalisant une fresque qui témoigne de notre solidarité et de notre engagement à agir face à cette crise. Cette fresque permettrait de montrer que nous n’oublions pas ce peuple qui souffre de manière terrible et que nous sommes contre ce génocide. C’est un geste qui peut paraître dérisoire. Cependant, de tout temps et dans toutes les civilisations, l’art a montré qu’il était un fabuleux outil de résistance et une force inouïe de changement.

En posant ce geste, nous renforçons notre message du 14 novembre : “Il est crucial de s’élever collectivement pour choisir le seul camp qui devrait s’imposer à toutes et tous : celui de la paix.” Ensemble, montrons que la Ville de Namur ne détourne pas les yeux et qu’elle se tient aux côtés des victimes civiles d’où qu’elles viennent !

3. Réponses aux questions de conseillers et conseillères par @Philippe Noël

  • La commune comme premier levier d’information, de solidarité et d’entraide pour les familles monoparentales

« L’homme le plus pauvre de Wallonie est une mère célibataire »

En ce qui concerne plus spécifiquement Namur, en 2023, la commune ne comptait pas moins de 14.990 ménages monoparentaux. La Ville a décidé à son niveau de s’investir dans ce domaine.

C’est pourquoi, avec un groupe de la Plateforme namuroise du social, une visite de la Maison des parents solos à Bruxelles a été organisée, afin de voir dans quelle mesure s’en inspirer pour nos propres pratiques.

L’ensemble des personnes présentes à cette rencontre sont revenues très enthousiastes. La Maison des parents solos fourmille d’initiatives particulièrement intéressantes, en proposant aux parents une aide individuelle avec une approche pluridisciplinaire ainsi que des activités parents-enfants et des ateliers pour les parents. Pour chacune des activités organisées, un service de garde d’enfant est proposé afin de permettre aux parents d’y participer en toute sérénité.

Soulignons également que ce soit dans les Maisons de quartier, au CPAS ou via les équipes du Service de Cohésion sociale, une attention est portée, jour après jour, au public des familles monoparentales.

Quelques exemples :

  • Le CPAS a déjà eu l’occasion d’initier un projet pilote à destination de familles solos.
  • L’école d’alphabétisation est associée à une crèche permettant, entre autres, aux familles solos d’accéder à ses services.
  • Dans le cadre du Plan Mix’Cité 2.0 adopté par la Ville, une attention est portée spécifiquement au sujet. Ce qui est tout à fait justifié puisque la réalité des familles monoparentales s’accompagne d’une dimension « genrée ». On peut notamment relever, dans ce plan, la volonté d’optimiser l’offre des stages pour qu’ils correspondent au maximum à la réalité des familles ou encore la réflexion pour favoriser l’accès à des gardes d’enfants durant les activités sportives.

Un groupe de travail a été initié au sein de la Ville, en partenariat entre autres avec l’AMO Passage et le « Relais famille mono », afin d’envisager de lancer en septembre un Salon à destination de ce public, qui serait une première à Namur.

D’autres choses pourraient être faites et il est possible d’avancer plus encore sur le sujet.

Concernant plus spécifiquement la diffusion des informations sur le site internet de la Ville, un travail est actuellement en cours, via la Plateforme Namur’Elles pour la création d’une fiche concernant les familles monoparentales. Cette fiche doit encore être finalisée grâce au support du service Communication.

Le Salon devrait également nous permettre d’affiner la communication que nous pourrions délivrer grâce à la mise en commun de l’ensemble des acteurs et actrices investis dans la thématique.

Une fois ces éléments réunis, la communication suivra sur le site de la Ville. Les modalités concrètes, le type d’informations qui sera diffusé et la forme, comme la possibilité de prévoir un onglet spécifique ou de passer par un autre support de communication, seront déterminées à ce moment-là.

  • La saturation de l’abri de nuit et la pratique du tirage au sort

La situation est depuis le début de ce Plan Hiver, particulièrement difficile. La fréquentation a augmenté de manière très importante : une augmentation de 50% sur la totalité du Plan Hiver par rapport au plan Hiver de l’année dernière.

Si les premiers mois, l’augmentation a pu être entièrement absorbée, ce n’est plus le cas depuis le mois de janvier. Malgré le nombre de lits et la collaboration avec un hôtel, nous sommes obligés de procéder à des tirages au sort environ un jour sur deux.

Le nombre de personnes qui se présente est en moyenne de 70 depuis le début de ce Plan Hiver, contre 47 l’année passée. C’est du jamais vu ! Il ne s’agit donc pas d’une petite augmentation qu’on aurait pu anticiper, mais de chiffres que nous n’avons jamais connus.

C’est une situation difficile pour tout le monde, que ce soit les équipes ou les bénéficiaires. Remercions les équipes qui, quotidiennement, accueillent parfois plus de 85 personnes, et font face à une situation difficilement tenable.

Rappelons-le : nous ne pourrons pas, seuls, régler la situation.

On constate que l’augmentation de fréquentation drastique est due à des phénomènes exogènes avec une augmentation significative :

  • D’une part, des personnes d’origine étrangère, probablement en lien, au moins en partie, avec la décision émanant de la Secrétaire d’Etat en charge de l’asile et de la migration, de ne plus accueillir les homme seuls dans le réseau Fédasil.
  • D’autre part, des personnes originaires d’autres communes. En analysant la provenance des personnes fréquentant l’abri de nuit, on peut constater que le nombre de namurois n’a pas augmenté. Ce sont bien les personnes originaires d’autres communes, plus petites, qui ont exponentiellement augmenté. Un récent article de La Meuse évoquait la situation de Liège constatant l’absence de prise en charge d’autres communes. Citant un sans-abri qui, parlant du RIS, disait que dans les plus petites communes : « soit on répond que seules les grandes villes peuvent l’octroyer ; soit on le refuse pour diverses raisons ; soit on fait traîner les choses. »

Il est donc difficile de sortir de ces difficultés sans une approche intégrant la supracommunalité.

Concernant les demandes de la Région sur l’inconditionnalité de l’accueil (et non de l’hébergement) ; dans aucune ville de Belgique les places ne sont infinies. Nous sommes en contact avec l’ensemble des abris de nuit et partout, il est procédé soit à des refus d’hébergement au cours de préinscription, soit à des tirages au sort.

Dans ce contexte, on se doute bien qu’il est complètement impossible d’absorber l’ensemble des augmentations. Faire croire que Namur serait la seule à ne pas assumer ses responsabilités en la matière ne correspondrait pas à la réalité et serait profondément injuste, au vu des efforts fournis.

Ce qui a été fait depuis la signature de la Charte de fin du sans-abrisme :

  1. Depuis le dénombrement il y a 2 ans, ce sont 247 de ces personnes qui ont trouvé un logement grâce aux efforts conjoints du Housing first, au dispositif Fissa, au RSUN et à l’asbl les 3 Portes ou aux équipes du CPAS. Cela représente 28% du public adulte concerné. La stratégie élaborée et les efforts de tous les partenaires portent leurs fruits.
  2. Nous avons réorienté les charges d’urbanisme vers la création de logements conventionnés avec l’AIS.
  3. Nous intensifions la lutte contre les logements inoccupés (et le tribunal vient de nous donner raison).
  4. Plusieurs projets de création ou acquisition de logements pour un public ayant vécu en rue sont en cours.

L’ensemble des moyens financiers obtenus dans le cadre de l’appel à projets Territoire zéro sans-abrisme, soit 3,9 M€, seront bien entendus utilisés sur les 2 ans qui nous sont impartis pour les dépenser. Concernant les moyens fournis par la Région et destinés à l’abri de nuit, sont précieux mais ne couvrent qu’une petite partie des coûts réels de l’abri de nuit. 65% des ressources humaines nécessaires à son fonctionnement sont en effet assumés par le CPAS et la Ville à travers sa dotation.

Au sujet des évolutions de l’abri de nuit :

  • A court terme, les premiers aménagements ont été lancés. Certaines règles internes ont été revues et des partenaires y tiennent des permanences.
  • A plus long terme, un processus de consultation plus général a été lancé avec l’ensemble du réseau pour la création du futur « pôle social » qui représente sans doute l’avenir de l’abri de nuit. L’état des réflexions en cours a été présenté lors de la commission.

Concernant les plaintes ayant trait au fonctionnement de l’abri de nuit, le règlement d’ordre intérieur prévoit que celles-ci soient adressées soit à l’Administration wallonne, soit au Bourgmestre. Vérifications faites, les dernières plaintes reçues par la DGO5 remontent à plusieurs années. Le cabinet du Bourgmestre nous indique n’avoir reçu aucune plainte. Ce qui ne veut pas dire bien entendu que tous les usagers et usagères sont à 100% satisfaits du service.

Nous creusons régulièrement plus loin. En effet, les équipes participent activement au recueil des avis des bénéficiaires et la responsable de l’urgence sociale au CPAS a rencontré les équipes de travail de rue, qui ont donné des indications d’une situation relativement apaisée, et ce malgré l’importante fréquentation que nous connaissons.

  • Logements publics à Namur : que va faire la ville pour résoudre les problèmes d’insalubrité ?

Tout locataire qui rencontre des problèmes de salubrité dans son logement peut demander une visite de salubrité au Service communal du Logement.

La marche à suivre est la suivante : la première étape est d’écrire à son propriétaire une lettre recommandée envoyée avec accusé de réception, l’informant des problèmes rencontrés et lui demandant de réaliser les travaux. En l’absence de réponse ou en cas de réponse insatisfaisante, l’étape suivante est d’adresser une demande denquête de salubrité au Service communal du Logement, en y joignant une copie du recommandé et de l’accusé de réception. Le service du Logement programme ensuite une visite et rédige un rapport, pouvant aller jusqu’à l’ordonnance de travaux par exemple. Le Service communal du logement entre alors en un dialogue avec le propriétaire pour élaborer un planning des travaux à effectuer, afin que le bien rencontre le plus vite possible les critères de salubrité.

Tout est bien détaillé sur le site de la Ville, dans la rubrique « Logements insalubres ». C’est une procédure qu’il ne faut pas hésiter à activer.

Dans les logements de la Joie du Foyer, les types de réparation sont ventilés dans le rapport annuel de la SLSP qui est à disposition et transmis sur demande.

Il existe en fait deux types d’interventions : celles en logement occupé et celles en logement inoccupé :

  • Dans les logements occupés, les interventions sont essentiellement des réparations liées à la vétusté ou à des dommages, tels que le remplacement des portes, des châssis, des sanitaires, etc.
  • Pour ce qui est des logements inoccupés, la SLSP profite de l’absence de locataires pour remplacer les tapis, réenduire les murs, et remettre l’ensemble des sanitaires en état. Actuellement, la Joie du Foyer a réduit sa liste de logements inoccupés à 23.

Les SLSP connaissent bien l’état d’isolation de leurs logements, grâce à la labellisation PEB. C’est d’ailleurs cette labellisation qui détermine les priorisations dans leurs plans de rénovation.

Pour le Foyer Namurois ; 171 logements dont les travaux sont en cours et 190 logements qui le seront prochainement, parce que le marché public va être lancé sous peu ou que le permis est en attente.

Ces logements obtiendront au minimum un label B et bénéficieront encore de travaux de moindre ampleur d’ici 2050 pour obtenir le label A.

Au Foyer Jambois ; actuellement, 43% de l’ensemble du patrimoine obtient déjà un label A ou B, et 57% présente encore un label inférieur à B.

Après réalisation du Plan de rénovation 2020-2024, 63.8% du parc locatif du Foyer Jambois atteindra un label A ou B.

A la Joie du Foyer ; le Plan de rénovation actuel priorise l’isolation de plusieurs bâtiments à Hastedon et Vedrin. Ces projets en sont à l’étape des études ou de la demande de permis.

A l’issue de ce premier Plan de rénovation, 48% des logements de la Joie du Foyer atteindront un PEB A ou B (majoritairement B).

La communication d’un échéancier précis des travaux n’est malheureusement pas possible vu le nombre de variables qui se présentent dans ces dossiers. Voilà pour les travaux planifiés, mais il est évident qu’en cas de fuite dans les toitures, dans les tuyaux de radiateurs ou dans la distribution d’eau sanitaire, les interventions sont menées en priorité.

Concernant le prêt de déshumidificateurs, la Joie du Foyer a déjà procédé au placement d’un déshumidificateur avec compteur de passage lorsque le logement rencontrait de réels problèmes d’infiltration non imputables au locataire. C’est donc une possibilité pour accélérer l’assèchement du logement, lorsque la source du problème d’humidité est identifiée et que celui-ci est réglé.

Par contre, à ce stade il n’est pas prévu de mettre à disposition des déshumidificateurs dans les logements qui n’ont pas de problème d’infiltration. Dans ces cas-là, les assistants sociaux et assistantes sociales offrent un accompagnement pour expliquer aux locataires l’importance de la ventilation et comment la réaliser correctement.